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Créé en 1999 par Pierre-Louis Curien, le groupe Preuves, Programmes et Systèmes (PPS) a été un laboratoire commun au CNRS et à l'université Paris Diderot jusqu'au 31 décembre 2015. Il a été dirigé successivement par Pierre-Louis Curien et Thomas Ehrhard.
Depuis le 1er janvier 2016, PPS est une équipe de l'IRIF, unité mixte de recherche - UMR 8243 - du Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) et de l'Université Paris-Diderot – Paris 7. PPS comporte également une Équipe-Projet Commune πr² de l'INRIA et a un rôle moteur dans l'Initiative de Recherche sur l'Informatique du Logiciel Libre, structure d'accueil commune à l'INRIA, l'Université Paris-Diderot et l'UPMC.
PPS fédère les énergies de chercheurs, enseignants-chercheurs et doctorants issus de cultures différentes (informatique et logique mathématique) pour travailler sur une thématique assez précise : celle des langages de programmation et des systèmes distribués, et de leurs fondements logiques. Dans cette perspective, il développe de nouvelles méthodes de développement et de maintenance des systèmes dans le domaine du logiciel libre. Enfin, PPS est un acteur essentiel dans le domaine du développement des assistants à la preuve. Notre projet de recherche est fondé sur la conviction que la logique (et plus particulièrement la théorie de la démonstration), mais aussi la théorie des catégories, et d'autres théories mathématiques comme l'homologie ou l'homotopie, ou les probabilités, ont une part importante à jouer pour élucider le sens des programmes, afin de les rendre plus sûrs, et qu'inversement l'informatique, comme la physique a pu l'être et continue de l'être, peut être une source dans laquelle la logique et d'autres domaines des mathématiques peuvent puiser pour se renouveler.
Une grande part de la recherche théorique menée à PPS reste inspirée par la correspondance de Curry-Howard : c'est une découverte des années 1960 qui semblait n'avoir qu'une portée mineure, mais qui s'est révélée d'une importance capitale. Elle établit en effet une relation tout-à-fait remarquable entre les preuves et les programmes, qui transforme le λ-calcul en un puissant outil de théorie de la démonstration : les intuitions informatiques deviennent fondamentales en logique mathématique. Et il est fascinant de constater qu'il y a une réciproque : les méthodes de logique deviennent essentielles pour des problèmes importants posés par l'industrie informatique. Le tout premier étant le problème de la correction des programmes. Un vérificateur de preuves comme Coq, développé à l'INRIA sur la base d'une extension de la théorie des types de Martin-Löf (le «calcul des constructions»), et qui est donc fondé sur la correspondance de Curry-Howard intuitionniste, est effectivement utilisé dans l'industrie pour prouver des programmes.
La correspondance de Curry-Howard s'applique dans plusieurs contextes : au départ à la logique intuitionniste (qui n'accepte par le tiers exclu), puis à la logique linéaire, qui réconcilie le caractère constructif de la logique intuitionniste (lequel garantit, par exemple, que toute preuve d'existence peut fournir un témoin) avec les symétries de la logique classique, et enfin à la logique classique.
Il s'agit donc d'un domaine du plus haut intérêt, entre logique et informatique, qui renouvelle complètement nos idées sur les démonstrations mathématiques, et qui est riche d'applications, non seulement à la preuve de programmes, mais aussi à la théorie des langages de programmation, au parallélisme, à la communication, etc.
Les thématiques du laboratoire peuvent être regroupées en six directions principales :
Pour une présentation plus détaillée du groupe PPS (alors laboratoire), vous pouvez consulter les Rapports de Recherche (2003, 2007, 2012).