Comme toutes les valeurs sont positives, on obtient par sommation :
j n-3 + j n-2 £ Fn-1 + Fn
c'est àdire :
j n-3(1+j ) £ Fn+1
et, en tenant compte de la remarque préalable :
j n-1 £ Fn+1
b) De façon analogue, en utilisant l'hypothèse de
récurrence pour n-1 et n on obtient que
Fn-1 + Fn£ j n-2+j n-1
Ce qui, compte tenu de la remarque préalable donne bien que Fn+1
£ j n-1.
Exercice 2 Le but de cet exercice est de montrer qu'il ne faut
jamais oublier létude du cas de base dans une démonstration par
récurrence.
1) Étude de la propriétéP(n) := 9 | 10n-1 avec nÎIN et
9 | 10n-1 º $ k.10n-1=9k .
a) On montre la validitédu pas de récurrence, c'est-à-dire la
validitéde la formule : " nÎ IN. P(n)Þ
P(n+1). Supposons donc qu'il existe k tel que 10n-1=9k. On a que
10n+1-1 = 10n+1-10+10-1 = 10(10n-1)+10-1 = 10(10n-1)+9. Or,
par hypothèse, il existe k tel que 10n-1=9k. D'où10n+1-1 = 10(9k)+9 = 9(10k+1). Il existe donc k'=10k+1 tel que
10n+1-1 = 9k' ce nous donne P(n+1).
b) On vérifie facilement que P(0) puisque 100-1 = 0 = 9.0.
c) On peut donne légitimenent déduire que " nÎIN. P(n).
2) Étude de Q(n) := 9 | 10n+1.
a) On montre, làaussi la validitéde pas de récurrence :
" nÎIN. Q(n)Þ Q(n+1). Supposons k tel que 10n+1 = 9k. En remarquant que 10n+1+1 =
10(10n+1)-9, on obtient Q(n+1).
b) En revanche, on ne peut trouver aucun entier m tel que Q(m). Si
m=0, on a 100+1 = 2 qui n'est pas divisible par 9. On peut
même montrer que pour tout nÎIN, 10n+1 mod 9 = 2. Par induction sur n
- Cas de base : cf supra
- Hypothèse de récurrence : 10n+1 mod 9 = 2. Montrons
10n+1+1 mod 9 = 2.
Par hypothèse de récurrence et définition du modulo, il existe
k telque 10n+1 = 9k+2. On a : 10n+1+1 = 10(10n+1)-9 =
10(9k+2)-9 = 9(10k+1)+2. D'oùle résultat escompté.
c) Même si le pas de récurrence est valide (Q(n)Þ
Q(n+1)), il ne suffit pas àlui seul àconclure que
" nÎIN. Q(n) puisque l'on ne peut jamais << amorcer la
pompe >> de la récurrence.
3) Étude de R(n) := 3| 4n+7n
a) Montrons R(n)Þ R(n+1). Posons An= 4n+7n et supposons que 3| 4n+7n pour
un certain n. On remarque que An+1-An= 3.(4n+2.7n). Par
hypothèse, il existe k tel que An= 3.k, d'oùAn+1 = 3.(4n+2.7n+k), i.e. R(n+1).
b) Comme pour Q(n), il n'existe aucun entier n satisfaisant
R(n). En fait, on peut montrer que Anmod 3 = 2, pour tout
nÎIN.
Exercice 3 Pour donner une définition récursive de f(n) =
a2n, il faut savoir exprimer a2n+1 en fonction de
a2n. C'est le sens de l'indication :
<< On pourra remarquer que a2n+1=(a2n)2. >>
Il est alors trivial de donner la définition récursive de f :
Exercice 4 Une définition récursive qui réclame 4 cas de
base et un pas de 4.
1) En développant l'expression (n+1)2-(n+2)2-(n+3)2+(n+4)2, on
obtient :
(n+1)2-(n+2)2-(n+3)2+(n+4)2 |
= |
n2+1+2n-n2-4-4n-n2-9-6n+n2+16+8n |
|
= |
4
|
2) On veut établir que
" mÎIN $ nÎIN. m = Si=1neii2
avec eiÎ {1, -1}. On procéde par récurrence sur
m en considérerant 4 cas de base.
- a) si m=0, on prend n=7 et on a
0=12+22-32+42-52-62+72.
- b) si m=1, on prend n=1 et on a 1=12.
- c) si m=2, on prend n=4 et on a 2=-12-22-32+42.
- d) si m=3, on prend n=2 et on a 3=-12+22.
- e) Étapde de récurrence : supposons que
qu'il existe n tel que Si=1neii2 et montrons
que $ nÎIN. Si=1n+4 eii2.
Par hypothèse de récurrence, on sait que
m = Si=1neii2. En utilisant 1), on peut
écrire
m+4 = Si=1neii2+n+1)2-(n+2)2-(n+3)2+(n+4)2.
En posant n'=n+4 on a donc montréqu'il existe n' tel que
m+4 = Si=1n' eii2.
Remarque : on a bien un résultat valide surtout les entiers
puisqu'il est vari des 4 premiers et que tout entiers m > 3 peut
s'écrire sous la forme m'+4.
Exercice 5 On rappelle la définition (inductive) de l'ensemble
des arbres binaires étiquetés :
- Ø est un arbre.
- si a est une étiquette et si t1 et t2 sont des arbres
alors t=(a,t1,t2) est un arbre.
On appelle feuille un arbre de la forme
(a,Ø,Ø).
- n(t) Le nombre de noeuds d'un arbre est le nombre
d'étiquette qu'il contient. On les compte récursivement ainsi :
ì í î |
n(Ø) |
= |
0 |
n(a,t1,t2) |
= |
1+n(t1)+n(t2)
|
|
|
- ar(t) Le nombre d'arêtes s'onbtient de façon analogue en
comptant 2 chaque fois que l'on descend récursivement :
ì í î |
ar(Ø) |
= |
0 |
ar(a,t1,t2) |
= |
2+ar(t1)+ar(t2)
|
|
|
- h(t) La hauteur d'un arbre est la longueur maximale obtenue
en comptant 1 chaque fois que l'on descend récursivement :
ì í î |
h(Ø) |
= |
0 |
h(a,t1,t2) |
= |
1+max(h(t1),h(t2))
|
|
|
- f(t) Le nombre de feuille est le nombre de sous arbres de la
forme (a,Ø,Ø). Pour les compter, il faut ici aussi
descendre récursivement dans l'arbre, mais s'arréter dés que
l'on trouve une feuille :
ì í î |
f(Ø) |
= |
0 |
f(a,Ø,Ø) |
= |
1 |
f(a,t1,t2) |
= |
f(t1)+f(t2)
|
|
|
Remarque : la définition de f donne f(Ø) = 0, ce qui
premet de compter correctement le nombre de feuilles d'un arbre de la
forme f(a,Ø,t) oùt¹Ø.
Exercice 6 La définition inductive de l'ensemble des arbres
donne le principe de raisonnement par récurrence suivant : si t
est un arbre, pour montrer P(t), on montre :
- Cas de base : P(Ø).
- Étape de récurrence : on suppose P(t1) et P(t2) pour
montrer que P(a,t1,t2) pour une étiquette a quelconque.
1) Montrons, selon ce principe, que n(t) £ 2h(t)-1 où n(t) et h(t) sont les fonctions définies àl'exercice
précédent.
- Cas de base : il faut montrer que
n(Ø) £ 2h(Ø)-1, c'est-à-dire, par
définition de n et h : 0 £ 20-1. Ce qui est immédiat.
- Soit t=(a,t1,t2). Supposons que n(t1) £ 2h(t1)-1 et
que n(t2) £ 2h(t2)-1. Il faut montrer que n(t) £
2h(t)-1.
Remarquons que, par définition de h (et de max), on a h(t1)
£ h(t)-1 et h(t2) £ h(t)-1. En utilisant les hypothèses de
récurrence et les deux inégalités remarquées, on obtient par
sommation que n(t1)+n(t2) £ 2h(t)-1 + 2h(t)-1 -2. D'où,
en utilisant l'égalitén(a,t1,t2)=n(t1)+n(t2)+1 et en
simplifiant : n(t) £ 2.2h(t)-1 - 1 = 2h(t)-1.
2) Montrons f(t) £ 2h(t)-1. Le principe de récurrence suit
ici le principe de définition de f avec deux cas de base
(Ø et (a,Ø,Ø)).
- Premier cas de base : il faut montrer que f(Ø) £
2h(Ø)-1, c'est-à-dire 0 £ 2-1. Ce qui est vrai.
- Second cas de base : il faut montrer que
f(a,Ø,Ø) £ 2h(a,ØØ,)-1,
c'est-à-dire 1 £ 21-1. Ce qui est également vrai.
- Étape récursive : on pose t=(a,t1,t2) et on suppose que
f(t1) £ 2h(t1)-1 et que f(t2) £ 2h(t2)-1.
En utilisant les inégalités remarquées ci-dessus et les
hypothèses de récurrence, on obtient que
f(t1)£ 2max(h(t1),h(t2))-1 et
f(t2)£ 2max(h(t1),h(t2))-1. Par sommation,
définition de f et simplification, on a
f(t)£ 2max(h(t1),h(t2)). Comme max(h(t1),h(t2))=h(t)-1,
on a bien que f(t)£ 2h(t)-1.
Exercice 7 Un arbre binaire est strict si chacune de ses
branche se termine par une feuille. On n'a donc pas de sous arbre de
la forme (a,Ø,t2) avec t2¹Ø ni
(a,t1,Ø) avec t1¹Ø.
1) Inductivement, cela signifie que le cas de base des arbres strict
sont les feuilles. D'oùla définition :
- pour toute étiquette a, l'arbre (a,Ø,Ø)
est strict.
- si t1 et t2 sont des arbres binaires stricts alors
(a,t1,t2) l'est aussi, quelque soit a.
Remarquons que les arbres binaires stricts ainsi définis ne sont
jamais vides, au sens des arbres binaires. Du coup, il faut amender un
peu les définitions des fonctions n, a et f de l'exercice
5. Pour éviter toute équivoque, on notera (a) pour
(a,Ø,Ø). Ainsi, le symbole Ø ne fait plus
partie de notre langage. Et le cas de base des récurrence est t=(a).
ì í î |
n(a) |
= |
1 |
n(a,t1,t2) |
= |
1+n(t1)+n(t2)
|
|
|
ì í î |
ar(a) |
= |
0 |
ar(a) |
= |
2+ar(t1)+ar(t2)
|
|
|
ì í î |
h(a) |
= |
1 |
h(a,t1,t2) |
= |
1+max(h(t1),h(t2))
|
|
|
ì í î |
f(a) |
= |
1 |
f(a,t1,t2) |
= |
f(t1)+f(t2)
|
|
|
2) Montrons que n(t) = ar(t)+1 oùn. On procède selon le
principe de récurrence induit par la définition.
- Case de base : t=(a). On vérifie facilement que
n(a) = ar(a)-1.
- On suppose que n(t1) = ar(t1)+1 et n(t2) = ar(t2)+1. On
en déduit que n(t) = ar(t1)+ar(t2)+3 = ar(t)+1.
3) Montrons que n(t) = 2.f(t)-1.
- Case de base : t=(a). On vérifie facilement que
n(a) = 1 = 2-1 = 2.f(a)-1.
- On pose t=(a,t1,t2) et on suppose que
n(t1) = 2.f(t1)-1 et n(t2) = 2.f(t2)-1.
On a alors n(t) = n(t1)+n(t2)+1 = 2.f(t1)+2.f(t2)-1 = 2.f(t)-1.
Exercice 9 Les arbres équilibrés restreignent à1 au
maximum la différrence de hauteurs entre les sous-arbres immédiats
(les arbres t1 et t2 sont les sous-arbres immédiats de
(a,t1,t2)).
1) On définit inductivement l'ensemble AVL des arbres biniares
équilibrés par les deux clause suivantes :
- ØÎ AVL.
- si t1, t2Î AVL et |h(t1)-h(t2)| £ 1 alors
(a,t1,t2)Î AVL.
Commentaires : la restriction imposée par la définition àt1
et t2 doit se retrouver dans le principe de récurrence
induit. L'étape de récurrence du raisonnement sur les AVL
se formalise ainsi
" t1,t2Î AVL. |h(t1)-h(t2)| £ 1 Ù P(t1) Ù
P(t2) Þ P(a,t1,t2)
2) On définit la suite (un)nÎIN
u0= 0 |
u1= 1 |
un+2 = un+1+un+1
|
Montrons, par induction sur l'arbre équilibrét, que
n(t) ³ uh(t). Comme la suite (un) est définie avec deux
cas de base, nous considérons les arbres de hauteurs 0 puis les
arbres de hauteur 1 avant d'envisager l'étape de récurrence.
Pour être précis, nous raisonnerons donc par récurrence sur la
hauter de t.
- Si h(t)=0 alors t=Ø, on a
n(Ø)=0=u0=uh(Ø).
- Si h(t)=1 alors, nécessairement, par définition des AVL,
t=(a,Ø, Ø) ; alors, n(t) = 1 = u1= uh(t).
- Si h(t)>1, soient t1, t2Î AVL tels que|h(t1)-h(t2)|
£ 1, n(t1) ³ uh(t1) et n(t2) ³ uh(t2). Soit
t=(a,t1,t2), il faut montrer que n(t) geq uh(t).
Par définition de n et hypothèses de récurrence, on
a que
n(t) = n(t1)+n(t2)+1 ³ u |
|
+u |
|
+1 (1)
|
On raisonne alors par cas selon que h(t1) > h(t2), h(t1) =
h(t2) ou h(t2) > h(t1) :
- si h(t1) > h(t2) alors, par définition de h et max,
h(t) = h(t1)+1 et, par définition des AVL, h(t2)=h(t1)-1.
D'oùh(t1) = h(t)-1 et h(t2) = h(t)-2. En remplaçant
h(t1) et h(t2) dans (1), on obtient
n(t) ³ uh(t)-1+uh(t)-2+1 = uh(t).
- si h(t2) > h(t1), on raisonne de façon analogue au cas
précédent en inversant les rôles de t1 et t2.
- si h(t1) = h(t2) alors, par définition de h et max, on
obtient h(t1) = h(t2) = h(t)-1. En utilisant (1), on a
n(t) ³ uh(t)-1+uh(t)-1+1. Comme la suite (u) est
croissante, uh(t)-1³ uh(t)-2. D'oùn(t) ³ uh(t)-1+uh(t)-1+1³ uh(t)-1+uh(t)-2+1= uh(t)
Exercice 11 On rappelle que le monoïde libre A* est
l'ensemble des mots construits sur un alphabet A par l'opération
associative de concaténation (notée ·) avec le mot vide pour
élément neutre (notée). On confond une lettre de
l'aphabet A avec le mot forméde cette seule lettre a, ce qui
autorise les écritures a· w et w· a oùaÎ A et
wÎ A*.
Dés lors, la définition de l'opération miroir est triviale :
mir(w) = |
ì í î |
e |
si w=e |
mir(v)· a |
si w=a· v
|
|
|
Exercice 12 Définition inductive de l'ensemble L des listes d'élements de d'un alphabet A :
- eÎ L.
- si aÎ A et xÎ L alors (ax)Î L
La liste (ax) est obtenue par ajout de a devant x. On dit que
l'on préfixe x avec la lettre a. Il ne faut
pas confondre cette opération avec la concaténation de l'exercice
précédent. L'expression (xa) n'a pas de sens ! La liste
constituée des lettres a1, a2 et a3, dans cet ordre,
s'écrit : (a1(a2(a3e))). On pourra écrire (a)
simplement en place de (ae). On a sur L le principe de récurrence suivant :
- Cas de base : P(e).
- Étape de récurrence : " aÎ A " xÎ
L. P(x)Þ P(ax)
Soit g : L× L® L définie par :
ì í î |
g(e, y) |
= |
y |
g((ax), y) |
= |
g(x, (ay))
|
|
|
1) Montrons pas récurrence sur xÎ L que " yÎ L.g(x,y)Î L
(ce qui revient àdire que g(x,y) est partout définie sur L.)
- Si x=e, soit yÎ L, on a g(e, y) =
yÎ L.
- Si x=(az) avec zÎ L. Il faut montrer que " yÎ
L. g((az),y)Î L. Soit donc yÎ L, montrons g((az),y)Î L.
C'est-à-dire g(z,(ay))Î L.
On a , par hypothèse de récurrence " yÎ L. g(z,y). On a
donc, en particulier que g(z,(ay))Î L.
2) g((a1),y)=g(e,(a1y))=(a1y)
3) Pour être précis, il faut montrer
" yÎ L. g((an(an-1(..(a1)..))),y)
= g(e,(a1(..(an-1(any))..))),
par récurrence sur n > 0.
- Si n=1, voir question précédente.
- Supposons donc " yÎ L. g((an(an-1(..(a1)..))),y)
= g(e,(a1(..(an-1(any))..))) il faut montrer que
" yÎ L. g((an+1(an(..(a1)..))),y)
= g(e,(a1(..(an(an+1y))..))). Par définition, g((an+1(an(..(a1)..))),y)=
g((an(..(a1)..)),(an+1y)). En particularisant y à(an+1y) dans l'hypothèse de récurrence, on obtient
l'égalitérecherchée.
4) Si rev(x) = g(x,e), en utilisant le résultat de la
question précédente, et la définition de g, on obtient
rev((a1(..(an)..))) = (an(..(a1)..)).
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