14/12/2000: Paul Gastin (LIAFA)
Utilisation des traces pour une sémantique dénotationnelle
Résumé
Le plus souvent, dans les sémantiques opérationnelles et dénotationnelles
des algèbres de processus, le parallélisme est représenté par le choix non
déterministe. Ceci provient du fait que le modèle sémantique utilisé est
séquentiel. Nous souhaitons montrer que l'on peut faire la différence entre
parallélisme et choix non déterministe en utilisant des modèles basés sur
les ordres partiels étiquetés (pomsets), comme les traces de Mazurkiewicz
et leurs généralisations.
Pour illustrer ceci, on propose une algèbre de processus élémentaire
comportant une composition (faiblement) séquentielle, une composition
parallèle, un opérateur de restriction, un opérateur de masquage et qui
permet les constructions récursives. Nous avons délibérément exclu les
opérateurs de choix de ce langage.
On développe une sémantique opérationnelle et une sémantique
dénotationnelle pour
ce langage et on prouve un théorème de congruence qui relie les
comportements opérationnels d'un processus et sa description
dénotationnelle. En particulier, on obtient l'adéquation entre la
sémantique opérationnelle et la sémantique dénotationnelle.
Puisqu'un pomset peut représenter toutes les exécutions possibles d'un
processus concurrent, on peut représenter un processus concurrent de notre
langage par un unique pomset. Ainsi, on obtient une sémantique déterministe
qui permet de modéliser le parallélisme sans avoir recours au choix non
déterministe.