Le séminaire

Lundi 3 avril 2000, 11heures
175 rue du Chevaleret 75013 Paris, Salle iC6
- Attention : salle et horaire exceptionnels -

Patrick Baillot
LFCS, Univ. d'Edimbourg
Sémantique cohérente pour la Logique Linéaire Light

Résumé :

La logique linéaire light (LLL) est une variante de la logique linéaire dûe à Girard qui capture la classe des fonctions calculables en temps polynomial. Son élimination des coupures offre en effet une borne polynomiale et toutes les fonctions de cette classe sont représentables. Sa petite soeur, la logique linéaire élémentaire (ELL) caractérise, elle, la classe des fonctions élémentairement récursives.
J'aborderai dans cet exposé la question de la sémantique dénotationnelle de ces systèmes. L'objectif est ici de mettre en évidence un modèle satisfaisant les nouveaux principes structurels mais qui ne soit pas un modèle de la logique linéaire générale. On vise ainsi à amener sur le terrain de la sémantique ces caractérisations de la théorie de la démonstration.
L'approche que je propose est une sémantique cohérente stratifiée: un objet est une suite d'espaces cohérents et les morphismes sont des cliques stratifiées, c'est-à-dire que leur image à chaque niveau est une clique de l'espace en question. Ceci est le cadre donnant une sémantique des preuves de ELL. On ajoute ensuite une structure supplémentaire sur les objets, une fonction de taille sur la trame mesurant la différence entre le nombre d'entrées et le nombre de sorties sur chaque point/calcul. Cette information quantitative permet d'isoler une catégorie de cliques localement bornées interpretant les preuves de LLL (mais pas ELL).

Jeudi 30 mars 2000
pas de séance, mais nous vous invitons à assister aux :

Rencontres franco-japonaises
"Logique et Philosophie des Sciences"
Université Keyo - Université Paris 1
(Sorbonne, 30-31 mars 2000)

Résumé :

http://panoramix.univ-paris1.fr/UFR10/ColKeyo2000.html

Jeudi 23 mars 2000, 11heures
175 rue du Chevaleret 75013 Paris, Salle 0D9

Jim Laird
Univ. of Sussex
A semantics of locally bound exceptions

Résumé :

A game semantics for a functional language with `ML-style' locally bound exceptions is presented. It is based on Hyland-Ong style games, but in addition to relaxing the the constraints which impose functional behaviour (as in models of other computational effects such as continuations and references) a new feature is required; `control pointers' which track the flow of control. A full abstraction result is proved for an extension of the language and model with ML-style references.


Jeudi 9 mars 2000, 11heures
175 rue du Chevaleret 75013 Paris, Salle 0D9

Jean-Vincent Loddo
PPS
Alpha-Beta, un algorithme polyvalent pour jouer aux échecs et pour résoudre un but dans un programme logique

Résumé :

La caractérisation sémantique d'un langage logique (pur ou avec contraintes) en terme d'un jeu à deux joueurs, permet de recycler un des algorithmes les plus utilisés dans la théorie des jeux combinatoire, Alpha-Beta, comme moteur de résolution pour les langages logiques. Les récents et spectaculaires résultats obtenus par les programmes d'échecs (défaite du champion du monde Kasparov contre le programme Deep Blue d'IBM) témoignent d'une sorte d'intelligence artificielle acquise par ces programmes qui, en revanche, est totalement absente des actuels moteurs de résolution des langages logiques. On verra dans cet exposé que la capacité d'Alpha-Beta à simplifier le calcul ou, en d'autres termes, sa capacité d'élaguer les coups inintéressants, n'est pas intimement liée à un type de jeu ou à un type de gain particuliers, mais demande juste la présence d'un ordre entre les valeurs calculées, qu'il s'agisse de naturels, dans le cas des échecs, ou de substitutions ou contraintes, dans le cas des langages logiques.

Jeudi 2 mars 2000, 11heures
175 rue du Chevaleret 75013 Paris, Salle 0D9

P-L. Curien, H. Herbelin
resp. PPS, Université Paris 10
Sur la dualité du calcul

Résumé :

Nous présentons une syntaxe LK_mu_mu tilde pour le calcul des séquents classique (connecteur implication) qui permet via l'isomorphisme de Curry-Howard d'exhiber des symétries de calcul telles que programme/contexte et appel par nom / appel par valeur. Dans notre syntaxe,,choisir la discipline appel par nom / appel par valeur pour la réduction se ramène à choisir l'une des deux orientations symétriques d'une paire critique (qui est une version polarisée de celle de Berardi et Barbanera). Notre analyse nous conduit à revisiter la question de savoir ce qu'est une syntaxe naturelle fonctionnelle pour le calcul par valeur.
On définit une traduction du lambda-mu-calcul dans LK_mu_mu tilde et une traduction de LK_mu_mu tilde dans le lambda-calcul, et nous retrouvons des traductions CPS connues en composant ces traductions de manière appropriée.

Jeudi 2 mars 2000, 14heures
175 rue du Chevaleret 75013 Paris, Salle 0D9

T. Coquand
Université de Chalmers
Calcul des séquents et topologie

Résumé :

On présente la notion d'``entailment relation'' due a Dana Scott, qui est une généralisation naturelle de la notion de conséquence, relation utilisée par exemple dans la présentation des domaines, où l'on se permet d'avoir plusieurs conclusions possibles. On montre comment cette notion peut être utilisée pour décrire de manière effective différents espaces topologiques (spectre d'un anneau, spectre réel, espaces des valuations,...) Des théorèmes d'extension (comme Hahn-Banach) se formulent alors comme des théorèmes de conservativité logique. Une application est une lecture constructive d'une preuve abstraite d'un théorème de Kronecker: xi, yj etant des indéterminées (i<=n, j<=m), si on définit zk = Sigma xiyj, i+j=k, alors chaque élément xiyj est entier sur z0,...,z(n+m).

** Séance exceptionnelle **
Lundi 28 février 2000, 11heures
175 rue du Chevaleret 75013 Paris, * Salle 1C6 *

Viviana Bono
Univ. de Torino
Object Orientation: A Type Perspective

Résumé :

Following the path of recent researches on the topic, we show how some object-based language features can be happily modeled within some functional calculi, proved sound with respect to the ``message-not-understood'' error. Then, we approach the more complicated problem of modeling class constructs, presenting two proposals and discussing their respective qualities and drawbacks, together with some future directions we would like to follow to try to better understand class-based languages.

Jeudi 24 février 2000, 11heures
175 rue du Chevaleret 75013 Paris, Salle OD4 :

Alexandre Miquel
INRIA Rocquencourt
Modélisation dans les espaces cohérents d'un Calcul des Constructions avec types intersection et sous-typage

Résumé :

Nous présentons un modèle basé sur les espaces cohérents pour interpréter de larges théories des types imprédicatives telles que le Calcul des Constructions avec univers (ECC). Nous montrons qu'un tel modèle permet également d'interpréter les types intersection et le sous-typage, ce que nous illustrons en interprétant une variante de ECC munie d'un lieur de types intersection. En outre, nous proposons une méthode générale pour modéliser l'imprédicativité dans ce cadre, en paramétrant le modèle par un espace cohérent arbitrairement grand destiné à interpréter les programmes du niveau imprédicatif. Comme application, nous montrons que des types non dénombrables - tels que le type des nombres réels ou le type des ensembles de Zermelo-Fränkel - peuvent être axiomatisés au niveau imprédicatif d'une théorie des types telle que ECC sans mettre en danger la cohérence du système.

Jeudi 17 février 2000, 11heures
175 rue du Chevaleret 75013 Paris, Salle OD4 :

Michele Bugliesi
Typed Mobile Objects

Résumé :

We describe a general model for embedding object-oriented features in calculi of mobile agents. The model results from extending agents with methods and a primitive for method invocation. We then study an typed instance of this model, called MA++, that is based on Cardelli and Gordon's calculus of Mobile Ambients. We describe a type system for MA++, give a proof of Subject Reduction, discuss the use of the type system to statically detect run-time type errors and hint at possible richer type systems for program verification.

This is joint work with Giuseppe Castagna, Silvia Crafa and Francesco Zappa.

Jeudi 27 janvier 2000, pas de séance, mais, le lendemain :
Vendredi 28 Janvier 2000, 175 rue du Chevaleret 75013 Paris, Salle 1C12 :

soutenances de thèses

Thierry Joly (à 14 heures)
Codages, séparabilité et représentation de fonctions en lambda-calcul simplement typé et dans d'autres systèmes de types.

Lorenzo Tortora de Falco (à 16 heures)
Réseaux, cohérence et expériences obsessionnelles

Jeudi 20 janvier 2000, 11 heures,
175 rue du Chevaleret 75013 Paris, Salle 0D4 (rez-de-chaussee)

Vincent Danos
PPS
Réalisabilité du lambda-c calcul (selon Krivine) avec application à la recherche de spécification

Jeudi 13 janvier 2000, 11 heures,
175 rue du Chevaleret 75013 Paris, Salle 0D4 (rez-de-chaussee)

Christian Urban
IML Marseille
Classical Logic and Computation

Résumé :

I shall present a strongly normalising cut-elimination procedure for classical logic. This procedure is inspired by work of Danos et al on LK^tq, but does not require their colour annotations. Due to the generality of the cut-elimination procedure without colours, strong normalisation is more difficult to prove. The technology necessary to prove this property will be outlined in the talk. I will conclude with remarks on the computational interpretation of classical proofs. In contrast to proposals given for LK^tq and Parigot's lambda-mu, this interpretation is not constrained by confluence.

Jeudi 6 janvier 2000, 11 heures,
175 rue du Chevaleret 75013 Paris, Salle 0D4 (rez-de-chaussee)

Emmanuel Polonovski
PPS
Substitutions explicites et réseaux de preuves

Résumé :

L'extension de l'élimination des coupures dans les réseaux de preuves de la logique linéaire par une règle supplémentaire permet de faciliter la simulation des lambda-calculs avec substitutions explicites. Nous prouvons la normalisation forte du lambda-calcul grâce à la traduction et la simulation dans ces réseaux. De plus, nous proposons une version de ce calcul avec noms.

Jeudi 16 Déembre 1999, 11 heures,
175 rue du Chevaleret 75013 Paris, Salle 0D4 (rez-de-chaussee)

Jean-Yves Girard
IML, Marseille
Ludique : locatif contre spirituel

Résumé :

la logique usuelle est spirituelle (car elle réfère à un objet défini à isomorphisme près). Pourtant on s'aperçoit que la structure ludique profonde de la logique est en fait locative, i.e. réfère à un objet dans un lieu précis.

Le phénomène locatif le plus typique est la capture de variables (qui ne sont autres que des adresses), et on sait d'ailleurs comment l'éviter: en renommant les variables, c'est la alpha-conversion.

La spiritualité logique est donc le résultat de délocalisations systématiques, par exemple au lieu d'une union, on prendra une somme disjointe etc.

Que se passe-t-il donc quand on refuse le jeu de la délocalisation ? Des tas de choses amusantes:

1- les opérations logiques deviennent strictement associatives, commutatives. Ainsi l'intersection de types et la conjonction intuitionniste & ne sont plus que les aspects locatif et spirituel d'une même opération, l'intersection.

2- la seule opération logique locative déjà connue, la quantification (au moins au second ordre, le cas du premier ordre étant plus délicat) se met à différer de son interprétation locative (Tarskienne); par exemple on obtient des formes prénexes tout à fait constructives.

3- les formules logiques se mettent à interférer : ainsi la conjonction A \otime B de formules vraies peut être fausse, et la conjonction de formules fausses, vraies.

Jeudi 9 Déembre 1999, 11 heures,
175 rue du Chevaleret 75013 Paris, Salle 0D4 (rez-de-chaussee)

Pascal MANOURY
PPS, Paris 6
Conception et implantation de systèmes d'aide a la preuve.

Résumé :

on se propose de faire un rapide tour d'horizon de quelques systèmes d'aide au développement de preuves formelles. Nous passerons en revue quelques formalismes et choix d'implantations de divers systèmes pour conclure par la présentation de ce qui nous semble les bons choix pour un système dédié à la preuve de programmes ML.

Jeudi 2 Déembre 1999, 11 heures,
175 rue du Chevaleret 75013 Paris, Salle 0D4 (rez-de-chaussee)

Sylvain HUET
Cryo-networks (http://www.cryo-networks.com)
A User-Flow approach for multi-user applications with DMS (Distributed Modules System)

Résumé :

We have developped tools that bring to non-programmer people the power to design multi-user applications over internet. Multi-user application is not only 3d virtual world, it is more generally application in which people can interact with or through the same "object". Because they are addressing non-programmer people, these tools have to hide programming problems as well as distribution problems. We will describe the DMS architecture and the Scol programming language on which both tools and applications are based.

Jeudi 18 Novembre 1999, 11 heures,
Campus Jussieu, couloir 55-56 salle 107 (dite le "sous-marin")
-- Séance double --

Olivier LAURENT
IML, Marseille
Analyse du lambda-mu calcul dans les réseaux polarisés

Résumé :

On définit les réseaux polarisés pour le fragment multiplicatif-exponentiel, puis la traduction du lambda-mu calcul dans ces réseaux. On montre que cette traduction est un homomorphisme sur les réductions. On définit ensuite de manière interne au lambda-mu calcul la relation d'équivalence (sigma-équivalence) que cette traduction réalise.

Laurent RÉGNIER
IML, Marseille
Réseaux polarisés, géométrie de l'interaction et machine de Krivine pour le lambda-mu calcul.

Résumé :

Une adaptation simple de l'algèbre dynamique reposant sur l'équation de splitting permet de définir la géométrie de l'interaction des réseaux polarisés (multiplicatifs-exponentiels). On peut ensuite montrer, d'une manière similaire à ce qui se passe dans le lambda-calcul, comment la GoI permet de retrouver la machine de Krivine pour le lambda-mu calcul.

Jeudi 28 Octobre 1999, 11 heures,
Campus Jussieu, couloir 55-56 salle 107 (dite le "sous-marin")

Jean GOUBAULT-LARRECQ
G.I.E. DYADE
A propos de S4 et d'ensembles simpliciaux augmentés.

Résumé :

Il se trouve qu'il existe des rapports intimes entre les preuves en logique modale minimale S4 et la catégorie des ensembles simpliciaux augmentés (a.s., pour faire bref). Plus précisément, je montrerai que les premières, convenablement décrits par un language de style déduction naturelle etendant le lambda-calcul simplement type, se plongent strictement dans la catégorie des ensembles a.s. Les égalités (par conversion) entre preuves sont préservées sous forme d'égalités entre fonctions a.s. (correction), et réciproquement deux preuves qui ont la même interprétation dans tous les modèles a.s. sont convertibles. Ceci étend un théorème de Friedman dans le cas non modal d'un côte et ensembliste (non a.s.) de l'autre.
La logique dont les formules sont les ensembles a.s. et les preuves sont les fonctions a.s. étend donc S4 minimale, et offre en fait toute une panoplie de nouveaux connecteurs logiques. On compte notamment toutes les modalites de la "tense logic", y compris des modalités existentielles engendrant des monades fortes au sens de Moggi; des connecteurs ayant un goût de sous-structuralité comme la jointure, de nouvelles modalités comme la subdivision barycentrique (venant de considérations géometriques) ou des opérateurs de modélisation de la dynamique de systemes parallèles, a la Herlihy.

Jeudi 21 Octobre 1999, 11 heures,
Campus Jussieu, couloir 55-56 salle 107 (dite le "sous-marin")

Pierre-Louis CURIEN
PPS, CNRS-Paris 7
SUR L'ÉTA EXPENSION INFINIE

Résumé :

On revient sur la caractérisation classique de l'inégalité observationnelle fondée sur les formes normales de tête du lambda-calcul, par un ordre particulier sur les arbres de Boehm qui met en jeu des éta-expansions infinies. On apporte deux "briquettes" à ce noble édifice: une interprétation de cet ordre en termes de jeux, et un résultat de continuité (pour justifier une fraction finie de l'ordre, on n'a besoin que d'un nombre fini d'éta-expansions infinies de variables).


Jeudi 14 Octobre 1999, 11 heures,
Campus Jussieu, couloir 55-56 salle 107 (dite le "sous-marin")

Vincent DANOS
PPS-Paris 7
SÉMANTIQUE DE JEUX POUR PCF PROBABILISTE